Collages

Pendant deux années, Alain Péclard crée de nombreux collages de format identique et selon une même technique : il peint des plans de couleur monochromes sur du papier et les découpe ensuite en formes géométriques simples qu’il assemble et colle sur des fonds blancs ; il complète ses compositions avec des dessins à l’encre de Chine au stylo technique, souvent en pointillés.

Par comparaison avec son travail géométrique dans le cadre de MADI, c’est comme un passage à la puissance dix : en terme de foisonnement, d’explosion des formes, des angles, des couleurs, des lignes de force et des perspectives. Le papier libère un potentiel expressif inédit, qui tranche avec la relative sobriété de ses sculptures des années quatre-vingt dix et deux mille.

La recherche de l’équilibre fragile semble avoir fait place à un laboratoire de machines mathématiques folles, instables et puissantes, projetées vers l’extérieur et en rapport avec l’infini.Alain Péclard explique s’être nourri de sa pratique du jazz,et plus particulièrement du bebop,pour insuffler à ce travail,fondé sur le rythme plus que sur l’équilibre, son dynamisme. On pourrait donc parler de compositions musicales, au tempo effréné, aux phrasés dynamiques et asymétriques, aux grilles harmoniques complexes.

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